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Prenez le parti des travailleurs !

Travailleuses, travailleurs et vous, jeunes, qui vous rangez du côté des exploités, nous vous adressons cet appel : ensemble construisons le Parti des travailleurs, l’outil nécessaire pour faire triompher nos aspirations.

Le Parti des travailleurs affirme que les travailleurs et les jeunes ont leurs revendications, leur ordre du jour, leurs aspirations. Et d’abord : la paix !

Gaza réduite à un « cimetière à ciel ouvert » (Médecins du monde) par les bombes israéliennes, les centaines de milliers de morts russes et ukrainiens dans une guerre qui n’en finit pas, la désolation de l’Afrique soumise au pillage des multinationales : ces guerres, ces massacres, et bien d’autres désastres, pointent du doigt un responsable, le système capitaliste. Et avec lui, les gouvernements des grandes puissances impérialistes à son service et leur OTAN, leur Union européenne, leur ONU… Le Parti des travailleurs combat pour l’unité entre les peuples. Il rejette toute tentative de les diviser et de les opposer. Il affirme le droit des peuples à vivre libres et à déterminer eux-mêmes leur avenir. C’est pourquoi il lutte pour l’arrêt de la guerre meurtrière en Ukraine, pour l’arrêt immédiat du massacre à Gaza et, au-delà, pour la reconnaissance du droit du peuple palestinien à déterminer lui- même son avenir. Partisans de l’Internationale ouvrière, nous agissons en ce sens au sein du Comité ouvrier international avec nos camarades de quarante pays.

En France, le Parti des travailleurs combat en toutes circonstances pour l’unité de la classe ouvrière. Il rejette toute division entre travailleurs et jeunes, français et immigrés, et toutes les formes de racisme et de discrimination.

Le Parti des travailleurs rejette les appels lancés à l’union nationale. Nous affirmons que patrons et travailleurs n’ont pas les mêmes intérêts. Le Parti des travailleurs refuse de suivre les partis de « gauche » dont les députés, en France, ont voté les centaines de milliards d’euros d’aide aux capitalistes et dont les députés au Parlement européen ont voté à six reprises les dépenses militaires pour la guerre en Ukraine. Nous gardons en mémoire ce fait : quelques semaines après que le cri « Macron démission ! » a jailli dans les manifestations contre la réforme des retraites, les dirigeants des partis de « gauche » ont répondu présent aux invitations de Macron et de Borne à participer à toutes sortes de « sommets », y compris au dîner commun des dirigeants de tous les partis (dont le Rassemblement national) autour de Macron.

À l’union nationale, nous opposons la nécessité pour les travailleurs de préserver leur indépendance et celle de leurs organisations.

Travailleuses, travailleurs et jeunes, comme nous, vous savez que la société est divisée en classes. Vous subissez chaque jour les conséquences de l’effondrement social, la faim et la misère qui se répandent dans le pays, tandis que d’immenses profits s’accumulent entre les mains de quelques-uns. C’est pourquoi nous vous invitons à construire un parti résolument orienté sur la lutte de classe. Oui, la lutte de classe : la seule arme entre nos mains pour arracher les revendications, toutes les revendications. Y compris la revendication d’un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs, un gouvernement de la majorité qui n’hésitera pas à rompre avec le régime de plus en plus antidémocratique de la Ve République et avec cette Union européenne de guerre et de destruction.

Partisan de la démocratie et du socialisme – c’est-à-dire l’appropriation collective des moyens de production par les producteurs eux-mêmes –, le Parti des travailleurs revendique l’élection d’une Assemblée constituante par laquelle le peuple définira lui-même la forme et le contenu de la démocratie.

Travailleuses, travailleurs et jeunes, ce Parti des travailleurs, vous le connaissez pour beaucoup d’entre vous à travers notre hebdomadaire La Tribune des travailleurs. Ce journal reflète ce que nous sommes : un parti dans lequel se retrouvent des travailleurs et des jeunes venus de tous les horizons du mouvement ouvrier, du mouvement syndical, du Parti communiste, du Parti socialiste, de La France insoumise, du courant trotskyste et d’autres sans engagement politique antérieur.

Pour la libération de la classe des producteurs, ensemble, construisons ce parti ! Rejoignez-nous !

Adopté à l’unanimité des délégués au Conseil fédéral national du Parti des travailleurs réuni le 10 décembre 2023 à Montreuil.

Un congrès qui vient de loin

9 décembre 2023 : le Congrès national extraordinaire du POID

décide de changer le nom du
Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique (POID)
pour prendre celui de Parti des Travailleurs

Ce congrès s’inscrit dans une continuité. Il vient de loin.

En 1983, les militants de la section française de la IVe Internationale aident à la constitution de « listes ouvrières d’unité » aux municipales. Deux ans plus tôt, Mitterrand s’était fait élire sur le thème de « la rupture avec le capitalisme ». Sa politique est tout autre. Nombre de militants du PS et du PCF exigent que le « mandat du peuple » soit respecté. Proposition leur est alors faite de constituer des sections pour « le front commun pour un parti ouvrier, un parti des travailleurs ».

En 1986 est constitué le Mouvement pour un parti des travailleurs. Pour faire connaître cette proposition de construire un parti des travailleurs, le MPPT utilise les élections législatives en présentant des candidats dans tous les départements du pays.

En 1991 est fondé le Parti des travailleurs. Nous sommes au moment de la chute de l’Union soviétique, une nouvelle période s’ouvre. Sur la carte de fondation, il est inscrit : « Le Parti des travailleurs, membre de l’Entente internationale des travailleurs, œuvre à la construction d’un authentique parti ouvrier indépendant. Il combat pour la reconnaissance de la lutte de classe, pour la laïcité de l’école et de l’État, pour l’abrogation des institutions antidémocratiques de la Ve République, et pour l’indépendance réciproque des partis et des syndicats. Il combat pour l’Assemblée constituante souveraine. »

En 1993, le PT adopte un Manifeste : « Le Parti des travailleurs ne prétend pas incarner à lui seul la reconstruction politique du mouvement ouvrier, mais il entend en être partie prenante. La recherche pour associer d’autres forces sera permanente. »

En 1997, en relation avec l’exigence de l’abrogation du traité de Maastricht, une campagne de masse s’engage, notamment avec des militants issus de la crise du PCF. La proposition d’un comité de liaison pour un parti ouvrier est lancée.

En 2002, la présentation d’une candidature à l’élection présidentielle permet d’établir de nombreuses liaisons avec des maires. La jonction s’opère avec Gérard Schivardi, maire socialiste.

En 2007, après la présentation de Gérard Schivardi à l’élection présidentielle, une convention ouvrière et socialiste est organisée.

En 2008, le POI est constitué. Les secrétaires nationaux élus à ce moment-là reflètent la confluence qui s’opère : Daniel Gluckstein, militant trotskyste, Gérard Schivardi, maire socialiste, Jean Markun, responsable d’une fédération CGT, Claude Jenet, ancien responsable à l’organisation de la confédération FO. Là encore, le nom du parti lui-même souligne la nécessité que les travailleurs puissent disposer d’un parti de classe.

En 2015, un certain nombre de responsables ayant renoncé à se fixer comme objectif la construction d’un parti ouvrier indépendant des appareils tout en confisquant le sigle POI, le POID est constitué pour rester fidèle à ce qui avait été entrepris en 2008.

2023 : au cours de ses huit années d’existence, le POID a connu un développement important dans ses relations avec les travailleurs et les jeunes, en particulier avec les dizaines de milliers de lecteurs de La Tribune des travailleurs qui se reconnaissent dans ce journal.

La rédaction