L’affaire de Mazan : pour en finir avec le patriarcat, en finir avec le capitalisme

            Le patriarcat est indissociable de la division de la société en classes, depuis la fin de la préhistoire, de l’exploitation de l’homme par l’homme et de la double exploitation de la femme. C’est dans le cadre du patriarcat que les droits des femmes sont remis en cause, que les crimes misogynes se multiplient, que les violences sont encouragées parallèlement à la violence des États, comme en Afghanistan ou en Iran entre autres.

            C’est dans ce contexte qu’un homme passe en procès avec cinquante violeurs. Pendant dix ans, à Mazan (Vaucluse), il a drogué sa femme pour livrer son corps à des hommes qu’il racolait sur internet.

            Ce procès est historique. Il a un retentissement mondial.

  • C’est dû au fait que la demande de rejet du huis-clos par la victime à été accepté.
  • C’est dû au fait que la question n’est plus de savoir s’il y a eu consentement ou pas, on doit juger l’horreur des viols dont les preuves vidéo sont irréfutables.
  • C’est dû à la dimension du procès pour lesquels comparaissent 51 accusés

            C’est bien plus qu’un fait divers. La victime, Gisèle Pélicot, déclare avoir levé le huis clos du procès pour aider les autres femmes victimes, pour que la honte change de camp et ajoute-t-elle devant la cour : « J’exprime surtout ma volonté et [ma] détermination pour qu’on change cette société. » (Le Monde du 23 octobre 2024).

            Justice doit être rendu à la victime. Les violeurs doivent être empêchés de nuire à nouveau. Et il faut aller plus loin, car c’est le patriarcat qui aboutit à déposséder les femmes de leur corps.

            Il y a urgence car la roue tourne à l’envers : l’impérialisme décomposé remet partout en cause les droits démocratiques et les droits acquis par les femmes travailleuses, détourne les budgets des états pour financer les guerres, résultat :

  • L’école n’a plus les moyens de donner à chaque élève l’encadrement dont il a besoin.
  • L’hôpital n’est plus en capacité de prévenir et soigner les maladies mentales
  • Les jeunes ne disposent pas d’assez de structures pour bénéficier d’activités sportives, culturelles et de loisir et sont amenés à surfer sur internet et visionner des vidéos pornographiques parfois dés le plus jeune âge
  • En outre, l’avènement d’internet facilite les commerces les plus crapuleux, drogues, armes mais aussi êtres humains, ce procès en est une preuve.
  • Malgré les protestations, pour faire toujours plus de profit, les firmes n’hésitent pas à utiliser l’image des femmes comme des objets, souvent de manière scabreuse.

            Dans une société où les écoles fonctionneraient avec tous les moyens nécessaires, où les travailleurs auraient des salaires leur permettant une vie épanouie, où l’exploitation serait abolie, où les profits ne seraient plus le moteur de l’économie, où les services de santé pourraient déceler les individus dangereux, les risques de ce genre de crimes seraient considérablement réduits.

            La lutte contre les violences faites aux femmes est indissociable de la lutte pour nos revendications, de la lutte pour le socialisme. Pour une société où les hommes et les femmes pourraient s’épanouir à égalité, qui abolisse la double oppression des femmes, qui, par la socialisation des moyens de production gère l’économie pour le bien être du plus grand nombre, construisons le Parti des Travailleurs.

Texte adopté par le comité de Vaucluse du PT, le 8/11/2024.